Objectifs de mode de vie

Pour réussir à diminuer nos empreintes écologique et sociale, tout en augmentant notre bien-être, nous voulons aménager notre vie afin de pouvoir:
  • répondre nous-mêmes à un maximum de nos besoins (principalement énergétiques et alimentaires);
  • minimiser notre impact sur l'environnement et les autres;
  • et avoir du temps pour évoluer de manière responsable et aider d'autres à évoluer.
(Qui a dit "ambitieux" ?)

Pour atteindre nos objectifs, nous projetons de vivre simplement, en répartissant notre temps en activités intellectuelles (apprentissage continu et échange de connaissances), sociales (relations sociales de qualité, avoir du temps pour les autres), et agricoles ou techniques (alimentation saine, dépendre davantage de notre travail que du système économique).


Historique des étapes
Nous nous sommes fixé trois étapes et en sommes actuellement à la troisième.

1) Trouver un lieu où vivre et nous y installer
2) Construire notre maison nous-mêmes
3) Aménager le terrain pour y avoir un potager, diversifier la végétation et élever des animaux

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1) La recherche d'un lieu de vie

Juillet – novembre 2010

Les critères que nous nous étions fixés pour le lieu de vie étaient:
    - un climat clément (doux et pas trop humide);
    - un niveau de vie peu élevé et d'un "prix de la terre" abordable;
    - une certaine proximité géographique avec nos familles et amis.

Le Sud de l'Europe nous semblait prometteur. Nous sommes donc partis en juillet 2010 sur les routes du Sud de l'Espagne, au volant d'une superbe camionnette, robuste malgré ses dix ans, nous servant également de logement durant cette étape de notre projet. Nous avons commencé par faire un repérage de différentes régions. Après avoir découvert un coin qui nous plaisait particulièrement, nous avons concentré nos recherches dans la vallée de la Alpujarra.

Concrètement, nous cherchions un terrain d'une superficie de 5 ha ou plus, comprenant une partie constructible, et situé en altitude moyenne (pas dans une vallée ni en haute montagne).
Étant donné notre volonté d'être le plus autonomes possible en termes de consommation de ressources, nous ne nécessitions pas, ni ne souhaitions, être reliés aux réseaux d'eau, de gaz et d'électricité.

Le terrain en Andalousie
Nous n'aurons pas eu besoin de prospecter dans d'autres pays du Sud de l'Europe (nous avions également pensé à la Grèce ou à l'Albanie) : après quatre mois de recherche, nous avons jeté notre dévolu sur un terrain en Andalousie, au pied de la Sierra Nevada.
Nous ferons peut-être des envieux parmi les fans de Gerald Brenan puisque le terrain jouxte la roche historique du "fuerte", à l'est du petit village de Yegen qui compte environ 200 habitants.
On avait initialement rêvé d'un terrain de 100 hectares. Ce ne seront finalement "que" 3 hectares, mais non des moindres: plantés d'une centaine d'oliviers disposés sur une vingtaine de terrasses, bordés par une petite rivière, avec une source en prime.
Situé à 900 mètres d'altitude, notre nouveau "chez nous", bien que dans un endroit quelque peu retiré, n'est qu'à 15 minutes à pied du village en empruntant un petit chemin muletier. Et pour faire le trajet avec un véhicule, il y a aussi une petite route d'environ 3 kilomètres.

 

2) L’auto-construction de notre maison

Mai - octobre 2011 : gros-œuvre et finitions
Janvier - juin 2012 : principaux aménagements intérieurs


Après nous être concentrés sur la constitution d'un dossier administratif ("proyecto"), avoir obtenu un permis de construire, et nous être (longuement) renseignés sur les techniques d'auto-construction avec les matériaux les plus écologiques possibles disponibles dans la région, nous avons construit une première petite maison de 50 mètres carrés.

Sa principale particularité est sans doute son isolation à base de ballots de paille pour le sol et les murs. Pour en savoir davantage sur les aspects techniques et découvrir le fruit de nos recherches et de nos démarches concernant cette construction, nous vous invitons à lire nos dossiers sur les différentes étapes des travaux et à voir nos photos.

Le gros-œuvre, les finitions et les principaux aménagements intérieurs de la maison sont à présent terminés, même si nous planifions encore quelques entretiens et améliorations.

 

3) L’aménagement du terrain

pour avoir un potager, diversifier la végétation et élever des animaux
Juillet 2012 - ... (en cours)

Notre terrain est actuellement en convalescence après des années de monoculture (ou plutôt de biculture : amandiers et oliviers) à la mode locale : désherbé au glyphosate et au tracteur, et irrigué en inondant les sillons creusés par la charrue.

La conséquence de cette technique, c’est que non seulement le sol est mort (niveau d’activité biologique quasiment nul) mais aussi que son niveau de perméabilité est très faible.

En bref, nous avons un grand terrain certes, mais un terrain en friche, à la terre argileuse et compacte, et dont une partie s’en va à chaque fois que nous l’irriguons.

Pour pouvoir, à terme, obtenir une grande variété d'aliments de qualité et de produits utiles, il nous faut donc travailler le terrain de manière à recréer de l’ombre, accumuler l’humidité et favoriser la reconstitution d’une couche humique. Pour cela, dans un premier temps, nos priorités sont d’aménager un réseau de canaux d’irrigation (« acequias ») et de planter différents étages végétaux. Notre ambition étant de rétablir l’équilibre agro-sylvo-pastoral.

Dans la zone du potager en particulier, nous concentrons nos efforts à:
  • construire des barrières, pour protéger les futures cultures des bouquetins (nombreux par ici)
  • relancer la vie du sol : en l’irriguant, en semant des engrais verts (luzerne, trèfle, consoude), en le couvrant (compost, paille, cartons, …), et en aménageant des sentiers pour ne pas marcher sur le semis.
Depuis notre arrivée, nous utilisons des toilettes sèches qui permettent d’accélérer la constitution d’un stock d’engrais organique, dont nous avons bien besoin !

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